Substance : Cannabis

info À propos

Le cannabis est une plante contenant plusieurs substances dont les principales sont le THC (plutôt psychédélique) et le CBD (anxiolytique). Ses effets, et donc ses interactions, varient selon les taux respectifs de ces substances, qui dépendent de la variété de la plante et de son conditionnement.

edit

bubble_chart Tendance synergique

trending_up

Potentialisation

Les effets de ces substances sont multipliés ou fortement modifiés par leur combinaison.
Fiabilité : supposée.
check_circle check_circle brightness_1

error_outline Risque estimé

warning

Vigilance

Cette combinaison présente de faibles risques physiques ou mentaux, ou peut déclencher des situations à risque.
Fiabilité : supposée.
check_circle check_circle brightness_1

flare À propos des effets

Les retours d'expérience (par exemple sur Erowid) du mélange de cannabis et de LSD sont très divers. Certaines personnes disent que ça augmente leurs trips, et d'autres que ça les calme. Certaines rapportent que ça les angoisse, et d'autres que ça les détend. De plus, ça peut changer d'une expérience à l'autre.

Cette diversité peut venir de multiples facteurs, tels que : le dosage de chaque produit, la temporalité du mélange (en montée, en plateau, en descente...), la composition du cannabis, la sensibilité de l'usager·e, et s'iel en consomme régulièrement. Ces témoignages de bad trips (ici, et ) insistent aussi sur le rôle déterminant du set and setting.

Bien qu'il n'y ait pas d'étude expérimentale chez l'humain, cette étude-sondage sur les psychédéliques permet d'y voir plus clair. En moyenne, les hallucinations, altérations de conscience et sensations mystiques augmentent proportionnellement à la quantité de cannabis. Toujours en moyenne, les effets négatifs (paranoïa, sensation de folie) baissent avec une petite dose de cannabis, reviennent avec une dose intermédiaire et augmentent avec une forte dose. La répartition des points sur la figure 4 illustre bien la diversité des expériences.

Des témoignages anecdotiques (tels qu’ici) rapportent que la consommation de LSD peut modifier à moyen terme les effets du cannabis seul, qui donne alors l’impression d’un « retour d’acide ».

menu_book À propos des risques

Nous n’avons pas trouvé d’étude concernant les risques physiques du mélange de cannabis et de LSD, mais les retours d’expérience ne semblent pas relever de problème particulier.

Le principal risque est plutôt que le cannabis peut provoquer de l’anxiété, voire des crises d’angoisse. Mélangé à un psychédélique, dont il potentialise les effets, le cannabis augmente donc les risques de bad trip. L'usager·e peut alors se sentir physiquement en danger, sans que ce soit forcément le cas. Ces trip reports (ici, et ) en sont de bons exemples.

Cette étude-sondage montre que le phénomène dépend de la dose de cannabis, mais aussi de facteurs personnels complexes qui rendent les expériences très différentes les unes des autres. Les trip-reports ci-dessus insistent aussi sur l'importance du set-and-setting.

meme

Cannabis + MDMA (Stoner flip)

edit

bubble_chart Tendance synergique

shuffle

Mixte

La combinaison de ces substances atténue certains de leurs effet et en augmente d'autres.
Fiabilité : supposée.
check_circle check_circle brightness_1

error_outline Risque estimé

warning

Vigilance

Cette combinaison présente de faibles risques physiques ou mentaux, ou peut déclencher des situations à risque.
Fiabilité : supposée.
check_circle check_circle brightness_1

flare À propos des effets

D'après cette méta-étude, certains usagers utilisent les effets anxiolytiques du cannabis pour surmonter la descente et le contrecoup de la MDMA tandis que d'autres cherchent à améliorer le trip lui-même. Des retours montrent que l'effet psychédélique du cannabis peut interagir de façon étonnante avec la MDMA : synergie mentale, hallucinations les yeux fermés, bad trip...

Cette méta-étude offre un résumé des connaissances actuelles. Il semblerait que le THC augmente la tachycardie de la MDMA et joue un rôle, encore mal défini et parfois contradictoire, dans ses effets subjectifs.

menu_book À propos des risques

De façon occasionnelle, ce mélange ne semble pas présenter de risque physique. Mais il faut quand même noter que le cannabis peut entraîner de l'anxiété et qu'il ne se marie pas forcément bien avec une consommation éprouvante : ce trip report en est un bon exemple.

Comme le montre cette méta-étude, l’usage chronique de cannabis et de MDMA semble corrélé à de plus grands symptômes d’affections mentales (paranoïa, impulsivité, troubles de mémoire…) qu'avec chaque substance seule, ainsi qu’à une baisse des défenses immunitaires et à des perturbations endocriniennes.

Alcool + Cannabis (Cross-fading)

edit

bubble_chart Tendance synergique

trending_up

Potentialisation

Les effets de ces substances sont multipliés ou fortement modifiés par leur combinaison.
Fiabilité : avérée.
check_circle check_circle check_circle

error_outline Risque estimé

warning

Vigilance

Cette combinaison présente de faibles risques physiques ou mentaux, ou peut déclencher des situations à risque.
Fiabilité : avérée.
check_circle check_circle check_circle

flare À propos des effets

Les nombreux témoignages (tels qu'ici, et ) rapportent une potentialisation des deux produits. Des dosages trop élevés peuvent donner le tournis et la nausée ("the spins"), aussi les usager·es conseillent souvent de prendre le temps de découvrir ses propres limites. Chez certaines personnes, l'alcool réduit les effets anxiogènes du cannabis.

L'ordre de prise pourrait influencer la nature des effets, et plusieurs dictons circulent tels que : "Beer before grass you’re on your ass, grass before beer you’re in the clear". L'appréciation d'un ordre plutôt que d'un autre varie néanmoins selon les individus.

Cette revue de littérature ne rapporte pas d'interaction dynamique, mais des interactions métaboliques complexes qui changent selon de nombreux paramètres (tels que les dosages, l'ordre de consommation et les habitudes de la personne). Il s’en dégage que de petites doses de chaque substance ralentissent leur élimination. Cette étude explique un mécanisme d'interaction trouvé entre ces deux substances.

menu_book À propos des risques

Le mélange d'alcool et de cannabis entraîne une sensation d'ivresse décuplée. D'ailleurs, cette revue de littérature relève que la combinaison altère davantage les performances cognitives et motrices que chaque substance seule. Cela amène des risques contextuels, par exemple d'accident.

D'après les témoignages, la limite semble fine entre des effets agréables et accablants. Les surdoses entraînent fréquemment des malaises et des vomissements.

edit

bubble_chart Tendance synergique

trending_up

Potentialisation

Les effets de ces substances sont multipliés ou fortement modifiés par leur combinaison.
Fiabilité : supposée.
check_circle check_circle brightness_1

error_outline Risque estimé

warning

Vigilance

Cette combinaison présente de faibles risques physiques ou mentaux, ou peut déclencher des situations à risque.
Fiabilité : supposée.
check_circle check_circle brightness_1

flare À propos des effets

Il n'y a pas d'étude scientifique à propos des interactions entre cannabis et 2C-X, mais les témoignages permettent de s'en faire une idée. Globalement, le cannabis intensifie les effets psychédéliques des 2C-X, tels que les hallucinations, la confusion et les boucles de pensée. Ici, on distinguera trois substances afin de présenter des témoignages différents.

2C-B :

Plusieurs retours (tels qu'ici et ) indiquent une augmentation des visuels. Les réponses à ce thread montrent bien l'ambivalence de cette combinaison : certaines personnes en apprécient la synergie et l'intensité, mais elle provoque chez d'autres de l'anxiété et de la paranoïa. À cause de cette intensité, cet usager préfère éviter de fumer en montée. Le cannabis est parfois consommé en cours d'un trip (comme ici) ou à la fin (comme ) pour en relancer des effets.

2C-E :

Les trip reports (tels qu'ici, ou ) montrent une puissante potentialisation des effets psychédéliques, en particulier des hallucinations visuelles. Le trip change de tonalité, ce qui peut se traduire par des pensées plus complexes, comme chez cette personne qui se croit devenir folle, ou au contraire un calme profond, comme chez celle-ci. Cet usager expérimente de telles distorsions temporelles qu'il décide de baisser les dosages à l'avenir, et celui-ci fait une chute de tension qui le laisse très effrayé.

2C-I :

Le cannabis intensifie les effets visuels et mentaux du 2C-I. Plusieurs retours (tels qu'ici, et ) relatent des expériences positives, mais sans faire la part des choses entre les deux substances. Le cannabis peut aussi causer de l'anxiété, des boucles de pensée voire mener à un bad trip, qu'il soit fumé au début, pendant ou à la fin du trip au 2C-I.

menu_book À propos des risques

Ces combinaisons ne semblent pas présenter de risque physique. Néanmoins, la potentialisation des effets psychédéliques peut être déstabilisante et ne pas se prêter à toutes les situations. Le cannabis semble aussi favoriser l'anxiété et être à l'origine de bad trips , que ce soit avec le 2C-B, le 2C-E ou le 2C-I.

edit

bubble_chart Tendance synergique

trending_up

Potentialisation

Les effets de ces substances sont multipliés ou fortement modifiés par leur combinaison.
Fiabilité : supposée.
check_circle check_circle brightness_1

error_outline Risque estimé

drag_handle

Neutre

La combinaison de ces substances n'augmente pas significativement leurs risques par rapport à une consommation indépendante.
Fiabilité : supposée.
check_circle check_circle brightness_1

flare À propos des effets

Le cannabis et le protoxyde d'azote sont tous deux étudiés ou utilisés pour leurs propriétés analgésiques. Cette étude portant sur les rats montre une potentialisation de l'effet anti-douleur du protoxyde d'azote en cas de combinaison avec du cannabis.

Les réponses à ce topic indiquent vont dans le sens d'une potentialisation. Sur Erowid les usagers rapportent des expériences très variées, avec fréquemment des hallucinations colorées, des distorsions auditives et une sensation de déplacement, voire de voyage. Les ressentis oscillent entre l'euphorie et l'inquiétude, avec parfois des vécus désagréables. Le trip peut être très intense et marquer durablement.

PNwiki indique que cette combinaison augmenterait plus les effets du protoxyde d'azote que ceux du cannabis.

menu_book À propos des risques

Le site drugs.com, qui recense les effets des médicaments et les risques de leurs interactions, ne contient aucune donnée pour cette combinaison. Néanmoins, la consommation récréative est souvent bien différente de l'utilisation médicale et peut présenter des risques inattendus.

Erowid rapporte une proportion significative de bad trip (voir par exemple ici ou ). Ainsi, cet usager décrit l’expérience comme très effrayante et ayant modifié durablement ses croyances. Il est donc important d'éviter de consommer en étant fatigué, anxieux ou dans un environnement défavorable.

Cet usager met en garde contre le risque de chute et conseille de consommer assis ou allongé.

edit

bubble_chart Tendance synergique

trending_up

Potentialisation

Les effets de ces substances sont multipliés ou fortement modifiés par leur combinaison.
Fiabilité : supposée.
check_circle check_circle brightness_1

error_outline Risque estimé

drag_handle

Neutre

La combinaison de ces substances n'augmente pas significativement leurs risques par rapport à une consommation indépendante.
Fiabilité : hypothétique.
check_circle brightness_1 brightness_1

flare À propos des effets

Les témoignages, comme ce trip report et ce fil de discussion, sont unanimes pour dire que la kétamine et le cannabis se potentialisent mutuellement. Les effets psychédéliques en particulier sont augmentés, rendant plus immersifs les voyages de kétamine. Plusieurs consommateurices rapportent néanmoins qu'il est plus difficile de s'en rappeler.

Le mécanisme à l’œuvre derrière la potentialisation n'est pas élucidé. D'après cette correspondance d'un anesthésiste, la kétamine pourrait réduire l'élimination du cannabis par inhibition de l'enzyme CYP3A4, ce qui augmenterait et prolongerait ses effets. De la même manière, le CBD contenu dans le cannabis inhibe les enzymes CYP3A4 et CYP2B6, ce qui pourrait ralentir l'élimination de la kétamine. Cela expliquerait, que chez les rats, le CBD rallonge la briève phase de stimulation motrice qui survient à petites doses de kétamine.

La question de l'impact du cannabis sur le traitement de la dépression par la kétamine se pose, notamment dans ces deux fils de discussion (ici et ). En 2023, les avis sont partagés. Les propriétés anxiogènes et amnésiantes du cannabis pourraient amoindrir les bénéfices du traitement, mais certaines personnes trouvent leur compte dans cette consommation.

menu_book À propos des risques

En 2023, nous n'avons pas trouvé d'études à propos des risques du mélange de kétamine et de cannabis. Nous n'avons pas non plus repéré de risque physique dans les témoignages.

Mais ce mélange a des effets très psychédéliques. Comme l'illustre ce trip report, des voyages de ce genre peuvent être mal vécus. D'abord, la puissance des effets peut surprendre. De plus, le côté anxiogène du cannabis peut déteindre sur la kétamine (comme ici), bien qu'en retour il arrive que la kétamine réduise l'anxiété du cannabis (comme ). C'est pourquoi cet usager conseille de consommer le cannabis par petites bouffées, et de soigner le contexte de consommation.

edit
edit
edit
edit
edit

Cannabis + Nicotine (Joint)

edit
edit
edit
edit
edit
edit
chevron_left