Substance : LSD

info À propos

Le LSD est une substance psychédélique de la famille des lysergamides. Son mode d’action est large : il agit comme agoniste de nombreux récepteurs 5HT (sérotonine) ainsi que des récepteurs D2 (dopamine).

Les informations ci-dessous concernent le LSD et ses pro-drogues telles que le 1p-LSD ou l’ALD-52. Elles peuvent concerner les autres lysergamides, mais leur fonctionnement est trop peu connu pour qu’on puisse l’affirmer.

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Atténuation

Les effets de ces substances sont contradictoires et certains d'entre eux s’atténuent.
Fiabilité : supposée.
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error_outline Risque estimé

warning

Vigilance

Cette combinaison présente de faibles risques physiques ou mentaux, ou peut déclencher des situations à risque.
Fiabilité : hypothétique.
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flare À propos des effets

D'après cette étude rétrospective (n=15), le LSD masquerait les effets de l'alcool. Des témoignages vont dans ce sens, des usagers de LSD rapportant boire de grandes quantités d'alcool sans ressentir d'ivresse. Les auteurs de l'étude font l'hypothèse que cette interaction serait due à l'affinité du LSD avec les récepteurs dopaminergiques et 5HT2c (sérotoninergiques).

D'un autre côté, d'autres témoignages (comme ici et ) rapportent que ce serait l'alcool qui réduirait les effets psychédéliques du LSD. Certains usagers apprécient cette atténuation, tandis que d'autres en sont frustrés et parlent d'un trip-killer.

Ces deux fils de témoignage (ici et ) donnent un aperçu de la diversité des ressentis possibles. L'alcool et le LSD ayant chacun une pharmacologie complexe, cela pourrait venir de différences de dosage, de temporalité des prises, de contexte, de métabolisme ou de sensibilité. Les intervenants de ce topic décrivent comment l'augmentation du dosage d'alcool change les effets de l'interaction.

menu_book À propos des risques

Le PsychoWiki note que la déshydratation de l'alcool, sa confusion et sa tendance à rendre nauséeux pourraient influencer negativement les effets du LSD. TripSit considère pourtant que ce mélange ne présente pas de risque particulier.

Par ailleurs, plusieurs témoignages (comme ici) rapportent un contrecoup ("gueule de bois") particulièrement intense le lendemain.

Ces témoignages préviennent aussi d'un risque de surdosage d'alcool lorsque ses effets sont masqués par ceux du LSD.

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Potentialisation

Les effets de ces substances sont multipliés ou fortement modifiés par leur combinaison.
Fiabilité : supposée.
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error_outline Risque estimé

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Vigilance

Cette combinaison présente de faibles risques physiques ou mentaux, ou peut déclencher des situations à risque.
Fiabilité : supposée.
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flare À propos des effets

Les retours d'expérience (par exemple sur Erowid) du mélange de cannabis et de LSD sont très divers. Certaines personnes disent que ça augmente leurs trips, et d'autres que ça les calme. Certaines rapportent que ça les angoisse, et d'autres que ça les détend. De plus, ça peut changer d'une expérience à l'autre.

Cette diversité peut venir de multiples facteurs, tels que : le dosage de chaque produit, la temporalité du mélange (en montée, en plateau, en descente...), la composition du cannabis, la sensibilité de l'usager·e, et s'iel en consomme régulièrement. Ces témoignages de bad trips (ici, et ) insistent aussi sur le rôle déterminant du set and setting.

Bien qu'il n'y ait pas d'étude expérimentale chez l'humain, cette étude-sondage sur les psychédéliques permet d'y voir plus clair. En moyenne, les hallucinations, altérations de conscience et sensations mystiques augmentent proportionnellement à la quantité de cannabis. Toujours en moyenne, les effets négatifs (paranoïa, sensation de folie) baissent avec une petite dose de cannabis, reviennent avec une dose intermédiaire et augmentent avec une forte dose. La répartition des points sur la figure 4 illustre bien la diversité des expériences.

Des témoignages anecdotiques (tels qu’ici) rapportent que la consommation de LSD peut modifier à moyen terme les effets du cannabis seul, qui donne alors l’impression d’un « retour d’acide ».

menu_book À propos des risques

Nous n’avons pas trouvé d’étude concernant les risques physiques du mélange de cannabis et de LSD, mais les retours d’expérience ne semblent pas relever de problème particulier.

Le principal risque est plutôt que le cannabis peut provoquer de l’anxiété, voire des crises d’angoisse. Mélangé à un psychédélique, dont il potentialise les effets, le cannabis augmente donc les risques de bad trip. L'usager·e peut alors se sentir physiquement en danger, sans que ce soit forcément le cas. Ces trip reports (ici, et ) en sont de bons exemples.

Cette étude-sondage montre que le phénomène dépend de la dose de cannabis, mais aussi de facteurs personnels complexes qui rendent les expériences très différentes les unes des autres. Les trip-reports ci-dessus insistent aussi sur l'importance du set-and-setting.

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Potentialisation

Les effets de ces substances sont multipliés ou fortement modifiés par leur combinaison.
Fiabilité : avérée.
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error_outline Risque estimé

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Neutre

La combinaison de ces substances n'augmente pas significativement leurs risques par rapport à une consommation indépendante.
Fiabilité : supposée.
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flare À propos des effets

Cette description est une somme de témoignages trouvés sur Internet.

Malgré que le LSD et le protoxyde d'azote agissent de façons très différentes sur l'organisme, leurs effets semblent se potentialiser avec de puissants visuels et une synergie unique entre les ressentis dissociatifs et psychédéliques. Les effets sont courts, mais la distorsion temporelle peut les faire sembler plus long.

Les témoignages montrent des impressions récurrentes de déconstruction de la réalité, de mort de l’ego (ego death), de compréhension accrue du fonctionnement de l’univers (suivie d’amnésie) et de boucles temporelles.

La plupart des retours sont positifs, mettant en avant l’euphorie et l’absence de peur malgré une forte désorientation. Mais il y a quelques cas de personnes ayant mal vécu leur trip, notamment en raison de dosages trop élevés.

PsychonautWiki résume cette combinaison comme entraînant une augmentation soudaine et dramatique des visuels géométriques ainsi qu’une mort de l’ego.

menu_book À propos des risques

Le protoxyde d’azote multiplie les effets des psychédéliques et les ravive pendant la descente. D’après Drugscience, cela peut être effrayant ou perturbant si l’usager ne s’y attend pas.

La perte de réalité engendrée par le protoxyde d’azote est potentialisée par les psychédéliques, ce qui augmente le risque de chute si l’on ne consomme pas assis ou allongé (témoignage).

Le LSD n’est pas neurotoxique, et la consommation modérée de protoxyde d’azote ne semble pas l'être non plus (cf. la fiche toxicologique de l'INRS). Pour l'instant, rien ne permet d'envisager que cette combinaison présente un risque supplémentaire dans le cadre d’une consommation raisonnable.

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Potentialisation

Les effets de ces substances sont multipliés ou fortement modifiés par leur combinaison.
Fiabilité : supposée.
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error_outline Risque estimé

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Neutre

La combinaison de ces substances n'augmente pas significativement leurs risques par rapport à une consommation indépendante.
Fiabilité : hypothétique.
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flare À propos des effets

Nous n'avons pas trouvé d'étude concernant la combinaison de LSD et de kétamine.

Les discussions entre usager·es, tels qu'ici, , ou encore , rapportent une augmentation des effets psychédéliques, en particulier visuels. Les usager·es sont souvent surpris·es par la puissance de cette combinaison.

En montant les dosages, l'expérience devient très immersive et confuse. Il y a parfois de complètes déconnexions de la réalité, pendant lesquelles la personne peut rester mobile (par exemple dans ce trip report).

menu_book À propos des risques

En 2023, nous n'avons pas trouvé d'étude permettant d'évaluer les risques de la combinaison de LSD et de kétamine.

Les retours d'usager·es ne signalent pas de problème physique. Mais la potentialisation psychédélique peut s'avérer difficile à supporter (comme dans ce retour d'expérience). Plusieurs usager·es mettent en garde contre la puissance du mélange et conseillent de commencer par de bas dosages.

Également, des accidents pourraient survenir du fait que les consommateurices restent parfois mobiles tout en étant dans un autre monde (par exemple ). En cas de dosages conséquents, il vaut mieux prévoir des trip-sitters et un environnement sécurisé.

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Atténuation

Les effets de ces substances sont contradictoires et certains d'entre eux s’atténuent.
Fiabilité : supposée.
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Neutre

La combinaison de ces substances n'augmente pas significativement leurs risques par rapport à une consommation indépendante.
Fiabilité : supposée.
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flare À propos des effets

Nous n'avons pas trouvé d'étude concernant cette interaction. Mais selon diverses sources médicales, les benzodiazépines réduisent les effets du LSD. Ainsi, la revue Medscape préconise d'en donner aux patient·es qui réagissent mal au LSD. Les usager·es connaissent bien cette propriété : cette correspondance médicale rapporte que beaucoup s'arrangent pour avoir du diazépam à disposition quand iels tripent.

Les retours d'expérience rapportent généralement une réduction de l'intensité mentale et des visuels. Mais malgré leur réputation de trip killers, les benzodiazépines ne sont pas des antidotes au LSD : les effets psychédéliques peuvent persister (ce trip report et celui-ci en sont de bons exemples). Par contre, pris sur la fin du LSD, les benzodiazépines semblent bien en écourter la durée, ainsi qu'en atténuer les effets résiduels (comme l'illustre ce fil de témoignages).

La combinaison peut avoir des résultats paradoxaux. Par exemple, ce trip report raconte comment les effets délirants d'une forte dose d'alprazolam ont potentialisé un bad trip de LSD. Et chez ces usager·es, la relaxation induite par les benzodiazépines amplifie les effets psychédéliques.

menu_book À propos des risques

Bien que nous n'ayons pas trouvé d'étude spécifiquement à ce sujet, le mélange de LSD et de benzodiazépine ne semble en soi pas poser de problème

Néanmoins, leur utilisation comme trip killer n'est pas non plus sans conséquence.

  • D'abord, il est faux que les benzodiazépines puissent totalement arrêter les effets d'un psychédélique. Si une personne vit un bad trip, il faut également essayer la réassurance, le changement d'environnement, etc. La revue médicale Medscape conseille d'ailleurs de ne recourir au diazépam qu'en seconde intention.
  • Ensuite, les benzodiazépines ont leurs propres effets, qui s'ajoutent à ceux des psychédéliques. Par exemple, dans ce trip report, l'auteur prend une forte dose d'alprazolam en croyant arrêter un bad trip, mais les trous de mémoire et la désinhibition ne font que l'amplifier et mettent l'auteur en danger. Ce ne sont donc pas des ingrédients magiques, et une personne vivant une situation difficile ne doit pas être laissée sans surveillance.
  • Enfin, il y a le risque de s'habituer à leur consommation, alors que ce sont des produits addictifs.

Ce témoignage d'un bad trip de LSD pendant un sevrage d'étizolam souligne qu'il vaut mieux ne pas arrêter une consommation de longue date avant de prendre du LSD.

LSD + MDMA (Candy flip)

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Potentialisation

Les effets de ces substances sont multipliés ou fortement modifiés par leur combinaison.
Fiabilité : supposée.
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Neutre

La combinaison de ces substances n'augmente pas significativement leurs risques par rapport à une consommation indépendante.
Fiabilité : supposée.
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flare À propos des effets

Malgré sa popularité, le candyflip a été peu étudié jusqu'ici. Une étude comportementale sur les rats laisse entendre que le LSD maximiserait les effets de la MDMA, et rapporte des propos d'usagers conseillant de baisser les dosages.

Cette synergie semble confirmée par les retours d'usagers, comme dans ce topic. On décrit généralement une forte alchimie entre le psychédélisme du LSD et l'empathie de la MDMA.

menu_book À propos des risques

Les usager·es ne rapportent de problème particulier. L'expérience est généralement décrite comme agréable (exemple), mais ça ne supprime pas les risques inhérents aux psychédéliques, comme le bad trip (ici à cause d'un environnement anxiogène, et avec du cannabis en plus).

Cette revue de littérature peine à évaluer le risque de syndrome sérotoninergique en raison du manque d'informations sur le mode d'action du LSD et ses interactions. Cette étude rapporte chez les rats une neurotoxicité de la MDMA augmentée proportionnellement par l'administration de LSD.

LSD + MXE

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GHB + LSD

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LSD + IMAO

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DXM + LSD (LSDXM)

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