Substance : Cocaïne
info À propos
La cocaïne est une substance stimulante de la famille des tropanes. Dans le cerveau, elle agit en inhibant la recapture de la dopamine et, dans une moindre mesure, de la sérotonine et de la noradrénaline.
bubble_chart Tendance synergique
Mixte
La combinaison de ces substances atténue certains de leurs effet et en augmente d'autres.
Fiabilité : avérée.
check_circle
check_circle
check_circle
error_outline Risque estimé
Risqué
La combinaison de ces substances présente des risques physiques ou mentaux non négligeables.
Fiabilité : avérée.
check_circle
check_circle
check_circle
flare À propos des effets
Cette combinaison modifie fortement les effets des deux substances :
- La concentration sanguine de cocaïne augmente de 30% (cf. cette méta-étude).
- La combinaison d'alcool et de cocaïne entraîne la métabolisation par le foie d'une troisième substance : le cocaéthylène. Sa durée d'action est supérieure à la cocaïne, avec une demi-vie trois à cinq fois plus élevée (voir cet article). Des témoignages le décrivent également comme plus euphorique.
- Enfin, ce mélange réduit certains effets de l'alcool (comme la perte de coordination, la réduction des réflexes et des facultés cognitives...), donnant une impression de sobriété. Ce phénomène, très connu des usagers, est mis en évidence dans la même méta-étude.
Ces effets, généralement ressentis comme agréables, expliquent que ce mélange soit très populaire (voir par exemple ce thread) malgré sa toxicité.
menu_book À propos des risques
La cocaïne donne une impression de sobriété en masquant une partie des effets de l'alcool. Cela peut pousser l'usager à boire en quantités excessives, ce qui mène à une toxicité accrue pour le corps, et à des risques d'overdose lorsque la cocaïne cesse de faire effet. D'après cette méta-étude, ce mélange augmente aussi les comportements violents par rapport à l'usage d'alcool ou de cocaïne seuls.
D'après cet article, le cocaéthylène métabolisé par ce mélange serait 18 à 25 fois plus cardiotoxique que la cocaïne, ce qui démultiplierait les risques de crise cardiaque et d'autres dégâts sur le cœur. Il exacerberait aussi la toxicité pour le foie, les reins, le système immunitaire, et serait associé à des cas de convulsions. Enfin, cette revue de littérature évoque une neurotoxicité plus importante que pour chacune des substances seules.
La même revue nous apprend qu'une fois prise l'habitude de ce mélange, la consommation d'alcool peut entraîner de puissants cravings de cocaïne, et vice-versa, même après plusieurs mois d'abstinence. Les deux dépendances deviennent donc liées.
bubble_chart Tendance synergique
Mixte
La combinaison de ces substances atténue certains de leurs effet et en augmente d'autres.
Fiabilité : supposée.
check_circle
check_circle
brightness_1
error_outline Risque estimé
Risqué
La combinaison de ces substances présente des risques physiques ou mentaux non négligeables.
Fiabilité : supposée.
check_circle
check_circle
brightness_1
flare À propos des effets
Les témoignages (comme ici où là) vont dans le sens d'une addition des effets, avec une puissante euphorie, et un mélange du ressenti cotonneux des opiacés et de la stimulation de la cocaïne. Les injecteur·ices décrivent un "double-flash" comparable à un orgasme (exemple), mais très court et régulièrement suivi de sentiments négatifs.
Comme en témoigne cet usager, la plus longue durée d'action des opiacés réduit en partie les symptômes de la descente de cocaïne et le craving qui lui succède.
Des récits comme celui-ci, ou celui-là, cherchent à mettre en garde contre le potentiel addictif de cette combinaison en exposant ses conséquences sur la vie de leurs auteurices.
menu_book À propos des risques
Les opiacés étant des dépresseurs du système nerveux overdosables, il faut être très vigilant à ne pas en abuser lorsqu'on les combine avec un stimulant qui masque leurs effets. Le danger d'overdose est amplifié par la courte durée d'action de la cocaïne : l'usager risque de mal évaluer sa dose d'opiacé, et d'en subir les effets une fois la cocaïne redescendue. La page wikipédia du speedball liste des personnalités décédées de cette combinaison.
Les opiacés (dans l'étude qui suit, l'héroïne) et la cocaïne sont des produits pouvant être neurotoxiques. Cette étude portant sur des rats, discutée ici, semble indiquer qu'en cas de combinaison, les dégâts sont plus importants que pour chaque substance seule. En ciblant le cortex préfrontal, cette neurotoxicité limite les facultés de contrôle, de jugement, de prise de décision. Aux propriétés addictives des deux produits s'ajoute donc un mécanisme neurologique altérant le contrôle de soi, et cette boucle de rétroaction pourrait rendre le speedball particulièrement addictif.
De manière générale, cette combinaison est connue pour entraîner une forte dépendance (voir par exemple des témoignages ici et là). Par ailleurs, cette étude montre que la poly-consommation de stimulants et de dépresseurs serait corrélée à plus de pratiques à risque et d'effets secondaires négatifs que la consommation de stimulants seuls.
bubble_chart Tendance synergique
Mixte
La combinaison de ces substances atténue certains de leurs effet et en augmente d'autres.
Fiabilité : supposée.
check_circle
check_circle
brightness_1
error_outline Risque estimé
Risqué
La combinaison de ces substances présente des risques physiques ou mentaux non négligeables.
Fiabilité : supposée.
check_circle
check_circle
brightness_1
flare À propos des effets
La cocaïne et la MDMA ont en commun leur action sur la dopamine, la sérotonine et, dans une moindre mesure, sur la noradrénaline. Leurs modes d'action diffèrent néanmoins. Elles ont donc de nombreux effets similaires comme la stimulation, l'hyperthermie et la confiance en soi.
Pourtant, d'après ces témoignages et ce rapport (p.57), les usagers décrivent une diminution des effets empathogènes lorsque les deux drogues sont prises ensemble. Des études comportementales sur les animaux laissent par ailleurs soupçonner une synergie complexe. D'après le même rapport de l'OFDT (p.55 et 62), la cocaïne est plutôt consommée pendant la descente de MDMA.
menu_book À propos des risques
Comme le montre cette méta-étude, la cocaïne et la MDMA ont toutes deux des effets cardiotoxiques. Les combiner sans baisser les dosages pourrait donc entraîner un plus grand risque de complication cardiovasculaire.
Concernant le syndrome sérotoninergique, cette méta-étude le classe comme "risque de niveau intermédiaire".
bubble_chart Tendance synergique
Inconnue
Les effets de cette combinaison ne sont pas connus.
error_outline Risque estimé
Vigilance
Cette combinaison présente de faibles risques physiques ou mentaux, ou peut déclencher des situations à risque.
Fiabilité : supposée.
check_circle
check_circle
brightness_1
flare À propos des effets
Les témoignages sont trop rares pour qu'on puisse en tirer une généralité. Sur ce thread, les avis divergent entre une euphorie "écrasante", une augmentation de l'anxiété et une expérience neutre. De son côté, TripSit indique une synergie positive (l'affirmation n'est pas sourcée). Cet usager met en garde contre le re-dosage compulsif.
Une étude menée sur des souris montre que le protoxyde d'azote bloque l'expression de la préférence pour la cocaïne. En effet, le protoxyde d'azote est parfois utilisé en milieu médical pour soulager le craving consécutif à un sevrage (méthode PAN). Cette étude en évalue l'efficacité chez l'humain dans le cas de la cocaïne. Toutes ces expérimentations ont été menées dans des cadres très différents de la consommation récréative, avec des dosages contrôlés, une administration continue, du matériel adapté et un personnel qualifié.
menu_book À propos des risques
Le site drugs.com, qui recense les effets des médicaments et les risques de leurs interactions, ne contient aucune donnée pour cette combinaison. Ces deux produits étant bien connus et bien documentés, on peut en déduire qu'il n'y a pas de risque majeur. Néanmoins, la consommation récréative est souvent bien différente de l'utilisation médicale et peut présenter des risques inattendus.
Par exemple, d'après cet usager, combiner ces produits augmente leur potentiel addictif. Dans son cas, l'euphorie est si forte qu'il lui est difficile d'arrêter d'en reprendre. Un autre usager témoigne plutôt d'une augmentation de l'anxiété et de la paranoïa.
Le site drugscience.org indique que, bien que rien ne permette de l'affirmer, le protoxyde d’azote pourrait être plus dangereux en combinaison avec les produits ayant un impact sur la pression sanguine ou le rythme cardiaque. Comme c’est le cas de la cocaïne, cette combinaison requiert des précautions chez les personnes à risques cardio-vasculaires. Le manque d’oxygène ayant un rôle dans la tachycardie du protoxyde d’azote, il est important de respirer régulièrement hors du ballon et d’espacer les prises.