Kétamine + Opiacés

bubble_chart Tendance synergique

error_outline Risque estimé

flare À propos des effets

Les personnes qui mélangent de la kétamine avec un opiacé (morphine, héroïne...) décrivent une potentialisation de la sédation physique, avec de la confusion mentale (ici). L'effet le plus couramment décrit est la nausée (comme là et là), qui semble plus forte lorsque les usager·es essayent de bouger (ici), et peut se prolonger le lendemain (là). Effectivement, dans cette étude sur l'analgésie (réduction de la douleur), les effets indésirés les plus courants du mélange sont la nausée (23,5%) et la sédation (21,4)%.

Dans cette étude-là, les effets analgésiques de la kétamine et de la morphine s'accumulent, entraînant une réduction des doses de morphine. Effectivement, beaucoup de témoignages conseillent d'être très précautionneuxe avec les dosages (comme ici ou là). Pourtant, les effets subjectifs semblent se contrecarrer un peu : la kétamine masque la sensation de chaleur opiacée (ici ou là), et l'opiacé réduit les effets mentaux de la kétamine (ici ou là).

La majorité des témoignages décrivent une expérience désagréable, voire effrayante, avec par exemple l'impression d'étouffer (comme ici). Mais une minorité trouve ce mélange particulièrement euphorique et relaxant (comme là).

La kétamine semble jouer sur les mécanismes de l'addiction aux opiacés. En particulier, de la littérature académique (comme cette étude clinique et ce rapport de cas) et de nombreux témoignages (comme ici et là) rapportent que la kétamine réduit les symptômes de sevrage et la tolérance aux opiacés.

menu_book À propos des risques

Le mélange de kétamine et d'opiacé (morphine, héroïne...) semble plutôt dangereux. Dans cette étude statistique, ce mélange est le deuxième facteur de risque grave avec la kétamine. Dans cette revue de cas, deux tiers des décès impliquant de la kétamine impliquaient aussi des opiacés. Ce témoignage décrit un coma suite au mélange. Malheureusement, ces données établissent des corrélations, mais ne nous expliquent pas en quoi consistent les risques.

D'après les témoignages d'usager·es, les effets sédatifs de la kétamine et des opiacés s'accumulent (exemples ici et là). Cela amène deux types de risques :

• la nausée est l'effet indésiré le plus courant de ce mélange (par exemple là, là et dans cette étude déclarative). Or, si l'usager·e vomit et perd conscience dans une mauvaise position, el risque de s'étouffer.
• les risques sont aussi contextuels : par exemple, la baisse de la coordination (comme ici) amène des risques de chutes et de blessure ; la sédation rend plus vulnérable aux situations à risques et à la possible malveillance d'autrui.

L’usage de kétamine peut entraîner une baisse de la tolérance aux opioides. Cela peut sembler avantageux mais, à dose égale, cela entraîne un risque de surdose opioide.

Bien qu'il soit couramment entendu que le mélange de kétamine et d’opiacés entraîne un grand risque de dépression respiratoire, nous ne trouvons pas de donnée médicale probante à ce sujet. Ainsi, ce risque n'est pas évoqué dans la notices de la kétamine (comme là et là). Dans cette étude, il apparaît comme un simple "effet secondaire" chez seulement 1,2% des patients traités par le mélange. Dans celle-ci, la potentialisation des effets permet de réduire le dosage d'opiacés, ce qui entraîne une baisse de la fréquence et de l'intensité des dépressions respiratoires ! Notons néanmoins que ces études concernant un contexte hospitalier, avec des doses contrôlées et une assistance en cas de complication.

La majorité des témoignages conseillent de réduire les doses de chaque substance. Il peut être avantageux de consommer avec un·e trip-sitter, de se procurer de la naloxone et se mettre soi-même en PLS si l'on se sent perdre conscience.