Kétamine + MXE

bubble_chart Tendance synergique

error_outline Risque estimé

flare À propos des effets

La methoxetamine (MXE) et la kétamine partagent des effets dissociatifs (par inhibition des récepteurs NDMA). Mais la MXE se distingue par des effets sérotoninergiques (c'est ce qu'explique cette revue de littérature).

En cas de mélange, il est logique que leurs effets s'ajoutent : la dissociation est alors perçue comme plus intense et longue. Également, la MXE dure plus longtemps que la kétamine (6h contre 1h d'après cette étude), ce qui amène des variations d'effets pendant le trip. Ainsi, dans ce témoignage, mélanger deux fortes doses a provoqué un k-hole qualifié de "fracassant", suivi de visuels et d'euphorie. Dans celui-ci, les effets de la kétamine prédominent pendant le pic et la montée, puis sont remplacés par deux de la MXE (qualifiés de plus "chaleureux").

Généralement, ce mélange est plus stimulant et hallucinogène que la kétamine seule. Dans ce récit, l’auteur·ice décrit des visuels complexes avec une portée introspective, et un sentiment d'exaltation. Ce témoignage relève davantage d'agitation qu'avec la kétamine seule ; et dans celui-ci, l'usager·e se déplace tout en étant en k-hole! Ce rapport de cas décrit des tremblements oculaires et de la dé-coordination. D'après cette étude sur des rats, ces effets sensoriels et moteurs pourraient s'expliquer par l'interaction de la MXE avec les récepteurs à sérotonine 5-HT2.

À forte dose, une sédation pesante peut surgir. Dans ce récit, un·e usager·e signale une perte de mémoire avec un excès de MXE, un effet que les observations de Horsley et al. et les analyses de Horsley et al. expliquent par la durée prolongée de la MXE en combinaison.

Cela dit, il faut noter qu’on manque encore de nombreuses études expérimentales et de retours détaillés pour bien cerner ce mélange, laissant beaucoup d’aspects à explorer.

menu_book À propos des risques

Le mélange MXE + kétamine présente des risques immédiats et potentiels à plus long terme. À court terme, une toxicité aiguë est un danger réel : dans ce témoignage, un·e usager·e met en garde contre une dose élevée de MXE, qui donne une sensation de « mourir », tandis que ce retour d’expérience décrit un·e usager·e marchant inconscient chez lui·elle, signe d’une dissociation risquée. Selon les observations de Horsley et al., la puissance et la durée de la MXE accroissent ce risque de surdosage, corroboré par le cas rapporté par Wiergowski et al. et l’analyse d’Adamowicz & Zuba, qui documentent des décès à des concentrations sanguines de 5,8-8,6 µg/mL pour la MXE seule. D’après les recherches d’Ossato et al., la MXE peut provoquer une dépression respiratoire, un effet potentiellement amplifié par la kétamine. Côté cardiovasculaire, le travail de Craig & Loeffler et l’étude de Wood et al. indiquent que les deux substances causent tachycardie ou hypertension, mais les données d’Ossato et al. précisent qu’à haute dose, la MXE peut entraîner bradycardie ou hypotension, suggérant un possible déséquilibre, même si les témoignages ne le détaillent pas.

À plus long terme, des risques psychiatriques et physiques se profilent. Dans ce récit, l’auteur·ice parle d’un retour à la réalité décevant et d’une dépendance psychologique à l’euphorie, illustrée par un ami ayant perdu pied après un usage prolongé de dissociatifs. Selon le cas clinique de Meinlschmidt et al., la synergie NMDA peut aggraver la psychose dissociative, et les analyses de Fiorenza et al. associent l’effet 5-HT2 de la MXE à une anxiété possible. Physiquement, les résultats de Dargan et al. révèlent des dommages vésicaux et rénaux avec la MXE chez la souris, un effet connu pour la kétamine, laissant supposer un cumul chez les usager·es régulier·es, bien que non mentionné dans les retours ici. Enfin, l’incoordination liée à la MXE, soulignée dans le rapport de Shields et al. et vécue dans ce témoignage, peut entraîner des chutes ou accidents immédiats. Ce mélange exige une grande prudence face à son intensité et son caractère imprévisible.